Cette semaine, Katrina Adams, présidente de l’Association américaine de Tennis (USTA), a fait l’annonce que dorénavant au US Open les joueuses ne seraient plus pénalisées pour avoir fondé une famille. Quelle belle nouvelle! Cette annonce survient suite au retour sur le circuit de Serena Williams qui, après avoir donné naissance à sa fille en septembre dernier, s’est retrouvée tout en bas du classement générale.

Alors numéro 1 mondiale et largement dominante, Williams s’est retrouvée au 453e rang lors de sa participation au tournois de Roland-Garros, ce qui a sonné la cloche d’une situation problématique. Selon les politiques de la Women’s Tennis Association (WTA), le rang d’une joueuse n’est pas sécurisé lorsqu’elle quitte pour avoir un enfant, au même titre qu’une joueuse blessée, malade ou suspendue, ce qui a soulevé la critique. Lors de son entrevue avec le New York Times, Adams a affirmé que selon elle, obliger une joueuse à revenir de son congé de maternité dans un tournois avec un rang beaucoup plus bas que lorsqu’elle a quitté, c’était comme demander à une cheffe d’entreprise de revenir, après son accouchement, tout en bas de l’échelle dans sa compagnie.
Évidemment, cette décision entraîne de la résistance, les joueuses qui se verront déclassées par Serena Williams ne seront probablement pas ravies d’une telle situation. Mais Serena Williams n’est pas n’importe quelle joueuse, elle est parmi les plus grandes joueuses de tennis de l’histoire (si ce n’est la plus grande), titres à l’appui, et une incroyable athlète, ce qui a forcément joué dans la balance. C’est incontestablement par son statut de star du tennis que cette décision a été prise et ce n’est évidemment pas un hasard si c’est le US Open qui a pris cette décision en faveur d’une vedette américaine. C’est également parce que Serena Williams est une si grande athlète que son déclassement à Roland-Garros a attiré l’attention et mis en lumière de manière frappante un système discriminatoire pour les nouvelles mères.
En adoptant une telle politique, le Grand Chelem New Yorkais fait encore une fois preuve d’ouverture à la parité et ouvre la voie vers un changement plus large. En espérant que les autres tournois suivent l’exemple et que la WTA revoit ses règlements. D’ailleurs, Wimbledon a déjà commencé le mouvement en accordant le 25e rang et donc le statut de tête de série à Serena Williams, une première dans une telle situation. C’est donc une barrière de plus qu’une des sœurs Williams fait tomber, un pas immense pour le tennis féminin signé Serena Williams, encore une fois.